samedi 14 juin 2008

Alexandra Giacobazzi


Alexandra Giacobazzi évolue dans un monde où s'équilibre le mouvement des volumes et couleurs; il y a avant tout la solide sensation de la maîtrise d'une forte énergie : contrastes lumineux et chaleureux, rythmes larges dans l'espace.
Elle crée, ensuite semble-t-il, des éléments de vie qui racontent une histoire dans cette plastique maîtrisée.
Evidemment, le nom qu'elle porte implique pour beaucoup une complicité au premier regard. Oui, des choses se transmettent et se perpétuent, et il est fantastiquement beau de voir comment les choses se prolongent dans le temps d'une personne à l'autre, cela est vrai non seulement pour elle qui a toujours vécu quasiment dans un atelier vivant et visité, mais également entre tous les artistes cités ici. Je regrette d'ailleurs de n'avoir pas trouvé les bons matériaux pour montrer quelques objets de l'antiquité et du moyen-âge, parce que l'histoire est continue (quand on la regarde de loin, pas quand on la vit). Je pense particulièrement à une sorte de papyrus retrouvé dans les fouilles des Riaux il y a une dizaine d'années; il s'agit du carnet d'un commerçant de l'antiquité romaine, et la matière, l'écriture en sont souvent dans ma tête en tant que témoignage de l'irruption de la grâce dans les gestes humains.
Alexandra Giacobazzi a reçu à mes yeux la meilleure des formations, elle l'utilise avec la meilleure des libertés, et son prénom seulement.

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