dimanche 8 juin 2008

Baboulène


Il y a trente ans, nous n'en pouvions plus de Baboulène, il nous révoltait comme l'art de notre temps le révoltait souvent.
Son image était tellement forte qu'elle bloquait tout, alors nous en voulions à tout le monde, lui, sa galerie, sa notoriété (il y a eu un Musée Baboulène au Japon...), et une chose qui nous révoltait encore plus : il était capable de faire plusieurs fois le même tableau, mais il faut bien voir la volonté de faire plaisir qui se cachait là.
Si l'on essaie de raconter une histoire, le temps qui passe, il faut quand même bien se résoudre à une chose : il a existé, et il y a aussi quelques belles choses dans ce qu'il a fait - le reste appartient à l'histoire collective. Le provincialisme et le conservatisme ne viennent pas forcément des personnes qui ont été prises dans leurs filets.

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