vendredi 13 juin 2008

Caroline Amoros


Elle fait du théâtre de rue, elle n'est pas de Toulon, mais elle a eu une triste aventure à Cuers, ancienne banlieue rurale communiste, aujourd'hui couverte de lotissements isolés. Dans son spectacle (qui a tourné un peu partout en France), il y a une intervention plastique : des graffitis quasiment 68ards, pas très méchants, il faut le dire.
La mairie a porté plainte et tout effacé (c'est la précédente mairie qui avait officiellement commandé le spectacle et ses à côtés d'animation de l'espace public). Pas très intelligent, il faut le dire. Et tellement énorme que ça n'en vaut même pas l'attention. Cuers non plus, maintenant, d'ailleurs, ville devenue sans qualités.
Ca me rappelle ma surprise dans les années 80. J'arrive à New York, je suis bouche bée devant les graphs partout : des métros entiers décorés, des murs colorés, un style qui était nouveau à l'époque, pas renversant mais soigné et joyeux.
La surprise, c'est quand un critique puis un galeriste m'ont expliqué que c'était considéré comme de la délinquance. En Europe, à l'époque, on appelait ça des fresques et on payait les gens pour faire cela, et on les remerciait en organisant des inaugurations pour constater comme la société était intelligente et vivante et civilisée. Mais dites donc, ça serait pas une réflexion de vieux monsieur ça ?

Aucun commentaire: