dimanche 8 juin 2008

Caroline Tabet


Elle utilise toutes sortes de matériaux qui foisonnent, mais à y regarder de plus près le sujet est clair, simple et urgent.
Des mots, français, arabe, hébreu, qui ne racontent pas mais posent et appellent.
Des photos, des objets, des matières.
Une oeuvre est toujours un tissage, mais il y a des tissages et des entrelacements de textile véritable, parfois une sorte de broderie pour rendre entiers des sujets qui se réunissent dans son travail.
Une très grande photo d'un immeuble de Beyrouth, avec cette silhouette particulière des immeubles bombardés, modernes mais qui prennent l'aspect dramatique de ruines antiques; dans une fenêtre subsiste la vie : il y a du linge qui sèche.
Qu'y a-t-il au creux du vivant et de l'humain ?
Qu'elles soient simples ou complexes, il me semble que ses travaux rendent compte du même sujet et l'explorent; je choisis l'image d'une sorte de tour de métal rouillé (qui fait partie d'une série). Sa forme et sa présence, dans la paix du végétal fort et fragile qui pousse, vivant, en silence, paraissent trouver leur juste place dans le mouvement des choses, survivre et vivre.

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