mercredi 4 juin 2008

ivan M.


Il fait des formes d'où surgit la lumière. Il s'appelle M., et je ne peux pas m'empêcher, dans le rapport que j'établis à ce qu'il fait, de parler de M. (le musicien) parce que dans ma tête il y a un parallèle qu'il comprendra (?) M. est le fils de Louis Chedid (j'aime M, mais Louis Chedid est de ma génération et en a écrit quelques grands sons), et je vouais une passion à Andrée Chedid, la mère de Louis (donc la grand-mère de M., le chanteur, pas l'auteur de sculptures lumineuses). Andrée Chedid est l'une des plus grandes poétesses de langue française (elle est libanaise, et les méditerranéens illuminent le français avec un élan unique, symbolique, élégant et fort). Ces mots, certes couverts, sont pleins de parallèles.

ivan M. fait des luminaires justement uniques, symboliques, élégants et forts, avec un vocabulaire issu de relectures modernes des grands mythes et images de Méditerranée. C'est ainsi que je le vois, du moins. Ses oeuvres sont singulières et n'appartiennent qu'à son élan propre. Elles se situent cependant à mes yeux dans une continuité, des rêves, des utopies et une volonté de partager la beauté qui nourrissent une bonne partie de ma vie depuis qu'un jour de 1978 à Toulon j'ai porté mes pas dans une étrange vallée, entre de raides et sèches collines où deux yeux noirs, lumineux, justement, m'avaient un air déjà connu et jamais vu sur le continent.

Les sculptures de lumière d'ivan M. conjuguent à mes yeux un ensemble de verbes où se croise le don de la force, le respect des mythologies, qu'elles soient personnelles ou issues de la lecture d'histoires dans l'histoire. Il y ajoute l'humanité d'une lecture autre de l'éclairement.

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